Repas des aînés 2011

 

 

Avant de souhaiter un bon appétit à tous les anciens qui ont répondu à l’invitation de la municipalité, ce samedi pour le déjeuner, M. Daudé, premier magistrat de notre commune, ne pouvait oublier d’évoquer la mémoire de Gaby, « notre » Artiste disparu au mois de décembre. Une ombre de tristesse est passée au souvenir de cet homme de talent, chaleureux et disponible, à la présence rayonnante, qui ne donnera plus de sa belle voix profonde. Une douce pensée s’envolait aussi vers Monette, sa précieuse et fidèle compagne, qui avait préféré le calme de leur chère bergerie au tumulte de la fête.

 

Le repas servi après un kir en apéritif, a permis à tous les fins palais (et aux autres) d’apprécier le bloc de foie gras, le gratiné de noix de St Jacques, le filet de canette, le fromage et la charlottine à la poire. Une fois les estomacs satisfaits, au moment du champagne et du café, les cordes vocales se sont mises à vibrer. Jacques Daudé en chef de chœur, Christiane Eburderie en entraîneuse de chansons, Germaine en première soliste, libéraient les voix des cent dix convives, réunies en une harmonie bonne enfant et joyeuse. Le répertoire se voulait éclectique. Et des classiques tel « étoile des neiges », au très méditerranéen « coupo santo », ou révolutionnaire « bella ciao », sans oublier la chanson du village : « la Sant Bausilenca », rien ne semblait troubler la manifestation vocale du plaisir du « vivre ensemble ».

 

Des moments d’émotions encore avec Laurent Lemaître qui chantait pour Gaby : « aujourd’hui, peut-être… », chanson immortalisée par Fernandel et Fernand Sardou. Peu après, au milieu du brouhaha s’élevait la voix frêle, mais ferme et juste, de Jeanine Raynal offrant ses « Roses de Picardie » à l’auditoire subitement attentif, silencieux. Des yeux se fermaient pour goûter cette émouvante référence à un temps passé, sans doute toujours présent dans les mémoires. Le temps où Jeanine, au tableau noir dispensait le savoir à ces enfants en culotte courte, aux cheveux gris maintenant.

 

Puis, peu à peu, comme à regret, chacun est parti affronter la pluie pour retrouver la chaleur du foyer, non sans avoir remercié la municipalité de cette invitation.