Ils n’étaient pas loin de deux cents saint-bauzillois à applaudir Romain ce dimanche à 15h lors de son premier tour de pédale pour un périple d’un an et demi, seul sur son vélo jusqu’au bout du monde, en Malaisie (voir Midi Libre du dimanche 6 octobre). Le matin du départ, déjà très serein il semblait ne pas s’affairer outre mesure. Mais dans la cour, près de son vélo, les sacs étaient bien rangés, le matériel étalé de sorte que de visu la check list puisse être contrôlée à tout moment. Malgré l’imminence du grand saut dans l’aventure, Romain a pris le temps de bavarder tranquillement : « le vélo ce n’est pas pour moi du sport, c’est simplement une façon de me déplacer ». Et puis d’ajouter : « j’aime le vélo depuis tout jeune. C’est un moyen de transport simple, d’inspiration écologique ».
Dès 14h30, après le repas dominical, les gens du village se sont rassemblés sur la nouvelle place de la Mairie pour assister aux premiers tours de roues du vélo de Romain vers l’aventure. Et chacun d’y aller de son commentaire : « vraiment, il faut le faire ! C’est courageux ! C’est bien d’aller se frotter aux autres, on se comprend mieux après ; on devient plus tolérant ». De nombreux enfants de l’école voulaient aussi voir notre jeune ingénieur s’élancer. Il est vrai qu’ils ont été d’autant plus sensibilisés à l’aventure que grâce à leurs enseignants ils ont pu le recevoir en classe et qu’ils vont suivre le voyage dans le cadre d’un projet pédagogique innovant en liaison avec le « Potager de Flo-Anne », belle entreprise de maraîchage bio du village. Bien entendu, les dynamiques Florence et Anne, abandonnant pour quelques heures les champs et les serres, tenaient à assister à l’évènement et préciser : « nous allons recevoir les enfants de l’école environ une fois par mois et commenter, expliquer toutes les informations reçues de Romain, montrer que les tomates ne sont pas fabriquées dans les supermarchés » ; Romain qui se donne comme objectif de « visiter des fermes, et même me faire embaucher pour le gîte et le couvert, en Italie, en Inde, au Népal, en Malaisie…, m’informer, apprendre et bien sûr partager grâce aux articles que je mettrai sur le site lecycledelaterre.fr ».
Son budget, 8500 € matériel compris, est essentiellement constitué de son apport personnel (5000 €) et des aides de sa famille et de ses amis. Il compte, en moyenne 7 € par jour (15 € en Europe, 2 € en Asie).
« Ce soir (dimanche 6 octobre) je vais dormir sur un bout de champs près d’Alès. Lundi je serai à la ferme de La Blachère, gérée par l’association « Terre et humanisme » qui met en application les principes de l’agro-écologie. A Noël, ce sera Venise où des parents et amis vont venir me retrouver ». Tout le long du parcours, à certaines étapes ces parents et amis seront là pour le soutenir, notamment sa maman, Véronique, installée à St Bauzille depuis un an et demi.
« Encore une ! Et bonne année ! » se disaient les aînés du village en s’embrassant ou se serrant la main à la porte d’entrée de la salle du foyer communal ce samedi. « Encore une année de foutue » Mais quel plaisir de se retrouver à l’invitation de la Municipalité pour cette agape traditionnelle, n’est-ce pas ! C’est une belle occasion d’être ensemble, de festoyer un peu. On peut dire que le repas a tenu les promesses que des estomacs gourmands et impatients, voulaient voir se réaliser et flatter concrètement leur palais. Le menu épinglé à chaque place disait bien : Bloc de foie gras en terrine, Nage océane en cassolette, Suprême de pintade avec clafoutis de petits légumes, Fourme d’Ambert, mâche et concassé de noix, Tiramisu de fruits rouges et sa meringue rose…
Une fois les appétits calmés, le vin faisant son effet, les rires fusaient çà et là, les histoires drôles ressortaient des mémoires pour se répendre d’un bout d’une table à l’autre. Puis, quelques chansons aux notes approximatives mais joyeuses sonnaient dans les gorges déployées. Et même si quelques voix absentes cette année, manquaient au concert, des irréductibles assuraient le tempo pour la Sant Bausilenca ; n’est-ce pas Edmond ? N’est-ce pas Germaine ? Ce concert improvisé se terminait par le mini récital d’Angèle et Patrice à la guitare pour quelques belles chansons de notre répertoire national.
Et puis, comme tous les ans, l’après-midi largement entamé, il fallait bien se quitter. Tout était dit : les vœux de Monsieur Daudé, le maire de St Bauzille, d’une part, au nom de tout le Conseil Municipal, les remerciements de l’autre des convives ravis. A l’année prochaine donc.
« Je me souviens : après un vendredi très pluvieux, le soleil était au rendez-vous le samedi 12 janvier ; c’était un beau présage au début de cet hiver 1963, il y a 50 ans ». Jean-Marie Rouvière, premier adjoint à la Mairie de St Bauzille de Montmel disait ainsi à ses amis Andrée et Jean Plagnol, fêtant leurs noces d’or ce samedi 12 janvier 2013, que « malgré les orages, comme le chantait si bien Jacques Brel », ils avaient su maintenir le navire à flot et triompher des aléas de la vie.
Andrée et Jean, tout au long de cette vie à Saint Bauzille où ils sont très connus, ont beaucoup apporté à la viticulture et à la vie citoyenne. Jean, propriétaire viticole, a œuvré longtemps dans ce secteur économique essentiel dans notre région. Il a siégé dans plusieurs instances professionnelles et au Conseil municipal du village. Par ailleurs, avec Andrée, ils ont été très actifs au secours catholique et se dévouent encore aujourd’hui pour l’église.
Mais leur œuvre la plus réussie est sans conteste leur fille unique, Alexandra, toujours présente à leurs côtés, douce et efficace, attentive et prévenante.
Un cocktail servi pour les parents et amis au foyer communal, et en présence du maire de la commune, devait clore cette sympathique manifestation de renouvellement de leur engagement prononcé à l’église de Saint Hilaire de Beauvoir et à la Mairie de Saint Bauzille.